PAUVRE DE NOUS…

Bonjour à tous.

Pauvre de nous, moucheurs franciliens.

Les rivières de premières catégories n’étant pas légion en seine et marne, de qualité médiocre à cause des épandages d’une agriculture intensive qui préfère les profits et les cadeaux d’une Europe de financiers aux détriments d’un environnement sain ou les papillons et autres abeilles nous offriraient leurs plus belles danses en hommage à une nature enfin respectée.

Je commence à me languir de poser mes mouches sur une onde courante et pure que le beau bleu ou la belle mouchetée viendraient happer avec délicatesse, mais mon égoïsme de pêcheur ne me fera pas regretter la douleur infligée à mes compagnons de jeu par le piquant de cet hameçon indélicat.

 

Nous sommes contraints, nous pauvres franciliens, soit de faire des centaines de kilomètres pour trouver un havre de paix d’eau courante et cristalline ou de nous rendre en réservoir.

 

Et bien c’est au DOMAINE DE LA SALAMANDRE (le moins loin de chez moi, prix des carburants oblige) que j’ai rendu une petite visite en ce samedi après midi accompagné de mon ami Laurent, pour y retrouver un peu de joie de vivre grâce à notre passion.

Après une prise d’information sur les conditions météorologiques, nous nous rendons chez Vincent pour y taquiner les arcs en ciel et par la même occasion faire un test grandeur nature de la réparation de ma SCIERRA TI+, dont le scion c’était brisé lors de ma dernière virée, cette opération c’est faite ainsi:

Comme la cassure était nette, un petit coup de lime queue de rat pour une jonction parfaite, ensuite j’ai coupé un bout de métal très rigide (clé alen) d’environ 2 cm et mis aux dimensions pour l’insérer dans le carbone, tout ceci collé à la glue.

Une ligature, deux couches de vernis époxy et le tour est joué.

Pour en revenir aux tests, l’action est inchangée, pas même de sensations de raideur en pointe lors des lancers, en combat avec de beaux poissons, la courbe du carbone est respectée, il ne se créé pas de cassure ou de point dur et j’ai forcé sur le bridage pour trouver une limite que je n’ai pas atteint, elle est redevenue opérationnelle et c’est tant mieux car le blank des SCIERRA TI+ est vraiment très bon pour une canne réservoir, domage que nous n’en trouvions plus ou difficilement d’occasion car la TI+ était vraiment une réussite.

 

Notre partie de pêche a été très sympathique, un temps plein de promesse, un ciel couvert avec deux, trois gouttes de pluie en début de partie puis le vent s’est levé pour rider la surface, des poissons en maraude près des bordures comme en plein coeur de l’hiver, donc pas besoin de shooter au large.

Mon chiro olive me fera toucher mes premiers poissons à vue, puis se sera au tour de mon raider noir d’avoir quelques faveurs, puis l’activité de surface se faisant plus régulière un peu plus au large, je place en potence un chevreuil rouille qui me permettra de plier encore du carbone, puis c’est au tour d’un petit cul de canard noir d’avoir du succès, par contre le scarabé qui pourtant au DOMAINE DE LA SALAMANDRE rapporte parfois de belles prises, sera systématiquement négligé par ces dames (sans doute trop utilisé).

Pour finir notre partie de pêche et au vu de la méfiance des hôtes du lac et du vent qui s’estompe et la surface devenant lisse comme un miroir, nous optons pour le fameux BAOBAB (un énorme suspender), une mouche de fou qui est parfaite pour le dapping comme avec une sauterelle ou en le faisant glisser à la surface comme un popper et les résultats sont surprenant puisque sur une session d’une demi heure, à tous les deux, nous toucherons une douzaine de truites folles furieuses car la prise de cette mouches ne se fait pas dans la dentelle (attention aux casses fréquentes si le diamètre de la pointe n’est pas suffisant).

 

Une mouche toute simple:

Hameçon caddis de 12 

Corp en fil de montage noir

Thorax en dubbing de lièvre noir très léger

Bille de polystyrène de 8 mm de diamètre 

 

Une session pleine de truites (une trentaine) et certaines de belle taille à la combativité honorable à la faveur d’un réchauffement de la couche supérieure d’eau.

Les éclosions de chironomes sont encore sporadiques et de taille ridicule, les retombées de terrestres inexistantes malgré les abeilles et autres mouches de sable qui sont sorties de leur léthargie hivernale et virevoltent sur les dunes de silice.

LE DOMAINE DE LA SALAMANDRE est un havre de paix aux décors irréels mais l’eau y est stagnante même si elle est claire.

L’on trouve son bonheur là ou l’on peut.

 

HALIEUTIQUEMENT VOTRE !

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